— Joyeux anniversaire Laurent !
Pour fêter mes vingt trois ans, tous mes amis sont réunis autour de moi. La veille, j’ai fait la fête avec ma famille, un repas très classique, mais que j’apprécie toujours autant chaque année. Ce soir, dans une salle louée pour l’occasion, nous sommes une trentaine. Mes plus proches amis, mes voisins et mes frères ont attendu le milieu de la nuit pour venir m’apporter des cadeaux. Au moment où ils déposent les paquets sur la table, je ressens une forte douleur dans la poitrine. Puis, l’instant d’après, j’ai l’impression qu’une barre de fer me transperce la tête. Je lève les yeux vers mes amis, qui semblent pris de panique, puis terrassé par la douleur, je m’écroule sur la table. Le blanc et le noir se succèdent dans mon crâne. Puis, plus rien.
Lorsque je me réveille, j’ai la tête en feu. Je ne sens plus mes jambes, ni mes bras. J’ouvre les yeux, mais je ne vois rien. Je panique et je hurle. Mais ce n’est qu’une ridicule plainte qui s’échappe de ma gorge. J’entends cependant une voix hurler :
— Tu vas la fermer, oui !
La voix ne m’est pas inconnue, même si je ne l’ai jamais entendu s’exprimer de cette façon. J’obéis à l’ordre, ne voulant pas déclencher la colère de l’homme. Je ne sais pas où je suis, le noir est total et je me sens mal dans ma peau. Alors que je tente de me redresser, une sensation étrange s’empare de moi. Mes bras ont disparu ! Je suis à quatre pattes et mon nez n’est qu’à quelques centimètres du sol. La terreur s’empare alors de moi et de ma gorge sort alors ce que j’espère être un long cri d’horreur. À ma grande stupéfaction, je n’entends que des aboiements. Ce qui a pour effet de m’effrayer encore plus et de reproduire ces bruits. Je vois de la lumière puis les pas énervés d’un homme se font entendre. Une porte s’ouvre, m’éclaboussant de clarté, m’obligeant à baisser la tête et à fermer les yeux habitués à l’obscurité. Je sens une main puissante me saisir par le cou et me lever jusqu’à des yeux. Je vois défiler tout son corps devant moi jusqu’à son visage, que je parviens enfin à identifier. C’est mon voisin. Soulagé, je gesticule et parle pour qu’il comprenne la situation. Mais ce ne sont que des jappements qui n’ont pour seuls effets de l’irriter davantage.
— Ecoute-moi bien, sale petit clébard, si je t’entends encore une fois, tu finis ta nuit dehors !
— Papa, non ! Il fait trop froid !
Cette voix ! La fille de mon voisin. Angélique ! Elle était à mon anniversaire. Une amie très proche qui a toujours été à mes côtés. Aujourd’hui encore, elle cherche à me protéger.
— Rien à foutre ! Je bosse demain, je veux dormir.
— Je le prends dans ma chambre, il ne t’embêtera plus, promis.
— Ça vaudrait mieux pour lui. Allez, filez.
Je change de bras et me retrouve dans ceux d’Angélique, serré contre sa poitrine. En temps normal, j’aurais certainement cherché à en profiter, mais aujourd’hui je ne sais même plus qui je suis.
— Allez, Marvin, il faut dormir maintenant.
Et alors qu’elle me dépose sur le sol, mes yeux croisent mon reflet dans un miroir. Ce que j’y vois me fait trembler et me tiendra éveillé toute la nuit. Celui qu’Angélique appelle Marvin est un labrador blanc de quelques mois.
Le lendemain matin, après avoir espéré quelques minutes avoir fait le pire cauchemar de toute ma vie, le même miroir m’a renvoyé l’incompréhensible vérité. Je suis un chien. Je ne comprends absolument rien à ce qui m’arrive. Le fait que je me trouve dans un endroit connu est à peu près le seul réconfort que j’arrive à trouver. Angélique se lève, je la suis jusque dans la cuisine où la famille est réunie pour le petit déjeuner. Les discussions discrètes d’un matin paisible cessent lorsque nous entrons dans la pièce. Sans dire un mot, Angélique prend un bol qu’elle remplit d’eau et le pose par terre.
— Tiens Marvin, bois.
— Alors le chien, on a fait des cauchemars cette nuit ? demande la mère en me regardant.
Je voudrais tant que ce soit ça. Je la regarde puis me penche vers mon bol. Pendant que j’essaye de me faire à cette nouvelle technique d’hydratation, les conversations reprennent.
— Comment tu vas Angélique ?
— …
— Ecoute, je sais que ça ne te consolera pas, mais dis-toi qu’il est parti entouré des gens qu’il aimait. En tout cas, Laurent sera toujours présent dans ton cœur.
Un frisson me traverse le corps lorsque j’entends prononcer mon nom. Je relève la tête vers les deux femmes. Je tremble. Alors, je suis mort ? Fini, le Laurent humain ?
— Quand a lieu l’enterrement ?
Je n’entends pas la réponse. Je ne sais pas si les chiens font ça, mais je m’évanouis.
Plusieurs mois ont passé et nous sommes à la fin de l’été. Après plusieurs jours, le choc est passé et j’ai dû me faire une raison. Je suis un labrador. Ma tristesse est vite passé au second plan lorsqu’il a fallu que j’apprenne à être un animal de compagnie. Au début, ils m’ont trouvé empoté et bizarre, ne me conduisant comme aucun autre chien. Il faut dire que j’ai conservé quelques habitudes d’humain. Je préfère m’isoler derrière un arbre ou une haie pour faire mes besoins, je n’aboie jamais et je ne course aucun chat ou autre animal censé être l’ennemi du chien. Le plus dur a été de m’habituer à ne rien faire. En tant que jeune homme, je regrettais de ne pas avoir plus de temps libre, mais rester tous les jours assis ou couché m’est pénible. Enfin, j’ai grandi et c’est surprenant à quelle vitesse cela s’est fait. En l’espace de presque un an, je suis devenu un adulte. Je prends beaucoup de place dans la maison, mais Angélique a réussi à persuader ses parents de ne pas me mettre dehors.
Je m’ennuie de plus en plus et je me demande quelque fois si je ne vais pas en arriver à commettre le premier suicide de l’histoire de la race canine, pour avoir une chance de retrouver une vie plus intéressante. Bien sûr, je n’oserai jamais. Mon quotidien est peut-être monotone et sans intérêt mais au moins je suis vivant.
Aujourd’hui, Angélique fête ses vingt ans. À la rentrée, elle part à la fac. Je serais davantage seul. Ce soir, après le repas, elle doit partir en boîte avec ses amis. Alors que je traverse le couloir, mon regard se tourne vers la salle de bains dont la porte est entrouverte. Une idée me traverse alors l’esprit. Du museau, je pousse doucement la porte et passe ma tête dans l’ouverture. Angélique me tourne le dos. Elle est nue. Un pied sur le rebord de la baignoire, elle se rase les jambes. Penchée en avant, sa posture m’envoie en plein visage le spectacle de ses fesses. Je reste subjugué et ne rate pas une miette. Lorsqu’elle se courbe un peu plus, j’arrive à apercevoir ses lèvres. Un bruit dans le couloir me fait sursauter et je pars en courant. Je garde en mémoire cette apparition.
Le lendemain, je décide de profiter de ma condition de chien pour observer Angélique et de la surprendre dans ses moments d’intimité. Dans mon ancienne vie, j’étais obsédé par le sexe. Je passais beaucoup de temps devant les films pornos et je me branlais très souvent. Il n’y pas de raisons que cela s’arrête. Bien sûr, je ne peux plus me branler et personne ne regarde de pornos dans cette maison. Mais Angélique… Elle sera la porno star de mon film préféré. Mais je dois en profiter rapidement car dans quelques jours, elle quittera la maison et ne reviendra que quelques rares week-ends. Alors, je ne la quitte plus d’une semelle. Comme pour elle je ne suis qu’un chien, elle me laisse entrer avec dans la salle de bains. Je la vois nue autant de fois que je veux, également dans sa chambre, lorsqu’elle choisit ses tenues pour sortir. Je peux ainsi me rendre compte qu’elle ne porte presque jamais de culotte, même en robe. Si ses parents savaient ça !
Le jour du départ arrive et je suis triste de la voir partir. Je laisse échapper des petits gémissements plaintifs lorsqu’elle s’en va. Elle me caresse la tête et me dit d’être sage.
Il me faut attendre deux longues semaines avant de la voir revenir. Je lui fais la fête comme savent le faire les chiens. Elle me prend la tête dans ses mains, me la secoue, heureuse de me voir apparemment. Je suis content de la revoir. Mais cela ne dure pas, car je l’entends bientôt raconter à sa mère qu’elle a rencontré un garçon très gentil. À sa mère qui s’inquiète, elle lui répond qu’elle ne l’a pas encore fait. La mère semble soulagée, mais Angélique rajoute :
— Pas avec lui en tout cas.
Puis, elle va s’enfermer dans sa chambre. Nous restons tous les deux là, abasourdis. Sa mère, triste de la voir grandir, mais impuissante et moi qui croyais être au courant de sa vie sexuelle, tout autant impuissant.
Aujourd’hui, c’est dimanche, tout le monde part jouer à la pétanque, sauf Angélique qui reste pour travailler.
— On te laisse le chien, alors ?
— Oui, bien sur, ça me fera de la compagnie.
Elle ferme la porte et retourne dans sa chambre. Je la suis, mais elle se retourne et me montre le salon.
— J’ai besoin d’être seule, tu comprends ?
Bien sûr que je comprends, mais je ne veux pas. Alors, je m’assois et je ne bouge pas. Angélique n’insiste pas et s’assoit sur son lit. Je reste dans le couloir. Je ne la vois pas mais j’écoute attentivement tout ce qu’elle fait. Après quelques minutes de silence, j’entends des gémissements. Discrètement, je passe la tête et je découvre Angélique nue sur son lit, les cuisses largement écartées, un doigt fouillant son intimité. Son index fait de grands allers-retours dans son sexe, lui procurant un plaisir non dissimulé. Je m’approche lentement, essayant de faire le moins de bruit possible.
J’arrive au pied du lit et du bout de la truffe je touche son pied. Surprise, Angélique s’arrête et ouvre les yeux. Soulagée de voir que ce n’est que moi, elle reprend sa masturbation en m’ordonnant mollement de quitter la pièce. Je décide alors de passer à l’action et de voir quelle va être sa réaction. Je lui lèche le pied et la cheville. Elle rouvre les yeux. J’y vois alors le regard le plus pervers et le plus lubrique que je n’ai jamais vu de toutes mes vies.
Elle change de position, s’allonge au bord du lit, les jambes pendantes, le sexe à la hauteur de mon visage. Elle continue à se doigter alors que je commence à donner de grands coups de langue sur ses cuisses. Elle écarte encore davantage les cuisses, remuant le bassin, avançant vers ma tête. Ma langue frôle son sexe, faisant le tour lentement. Puis, elle enlève ses doigts et me laisse la place. Je me fais plus précis, plus appuyé. Je sens sa mouille couler et je la lape avec bonheur. Ma langue est plus large, plus longue et plus épaisse que celle d’un homme et semble lui donner davantage de plaisir. Angélique se tortille sous la jouissance et commence à pousser des petits cris. Elle se déplace et finit par descendre du lit et par se trouver sous moi.
Tandis que je continue à la lécher, je sens sa main fouiller ma toison et toucher mon sexe. Pour la première fois depuis que je suis chien, je le sens durcir et se dresser peu à peu. Elle le prend délicatement dans sa main et me branle lentement. J’ai du mal à me concentrer sur son sexe, je sens déjà la jouissance s’emparer de moi. Peut-être le sent-elle car elle stoppe son mouvement et se met à quatre pattes, les fesses tendues vers moi. Je n’hésite pas et lui monte dessus. Mon sexe tendu cherche l’entrée de son vagin mais il faut l’aide d’Angélique pour trouver le bon endroit. Elle me place face à l’ouverture de sa grotte et me tient pendant que je m’enfonce en elle. Elle serre les dents, je sens bien que je lui fais un peu mal. Bientôt, mon sexe l’a totalement pénétré. Alors, je commence à remuer très vite, comme le font les chiens. Je la laboure à grands coups de reins, lui arrachant de grands cris de plaisir. Elle se caresse le clitoris en même temps.
Il me faut très peu de temps pour arriver à l’orgasme et je sens alors une quantité impressionnante de sperme monter de mes entrailles et gicler au fond d’elle. De longues saccades de foutre épais viennent tapisser son vagin tandis qu’Angélique jouit dans mes derniers soubresauts. Je me retire et je la regarde. Se rendant compte de ce qu’elle vient de faire, elle fond en larmes et court s’enfermer dans la salle de bains. Moi, heureux et comblé, je vais m’allonger sur le canapé en pensant que ce n’est finalement pas si mal une vie de chien.
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