Mardi, 18h55, un petit bouquet de fleurs en main, je suis à la porte du magasin Sortilèges comme elle l’a écrit sur son petit mot. Ailleurs, les autres enseignes s’éteignent, il est l’heure de fermer pour tout le monde. Depuis vendredi soir, je me morfonds, je tourne en rond comme un tigre dans sa cage. La prochaine fois que j’irais au zoo, j’aurais une minute de compassion pour ces pauvres bêtes ! Mon week-end a été une horreur, d’une longueur infernale, rien n’a pu faire passer le temps, pas même une ballade au hasard sur 300 kilomètres. Tout ce que j’ai réussi a été de consommer du carburant.
Vendredi, samedi, dimanche, lundi et aujourd’hui, une éternité ! Je me décide, j’entre.
Le magasin est presque vide. Je n’y vois qu’une seule vendeuse et une seule cliente. Ni l’une ni l’autre ne sont celle que j’aime. La vendeuse a un air de famille avec Angélique. J’y resonge d’un coup : au restaurant, elle m’avait parlé de sa grande sœur, celle qui tient un magasin pour femmes, d’où son goût depuis longtemps pour une certaine façon de s’habiller.
La vendeuse s’approche de moi. Maintenant, c’est évident, j’ai en face de moi une idée de ce que deviendra Angélique d’ici 10 ans. Pas à dire, même sur le long terme, celle qui occupe mes pensées est rentable !
— Monsieur Philippe Carlier ?
— Oui, c’est moi ! Seriez-vous la sœur d’Angélique ?
— Oui, elle vous attend près des cabines d’essayage, là bas sur votre droite.
Le magasin n’est pas large mais profond avec une enfilade de pièces raccordées sans grande logique. Arrivé au centre, je constate qu’il a une forme de Y et que les cabines sont bien sur ma droite. Derrière moi, la cliente est arrivée à la caisse et la vendeuse s’en occupe.
J’arrive dans une pièce sans fenêtre, au mieux d’articles typiquement féminins. Partout des body, des nuisettes et autres morceaux de tissu qui ont pour but d’affrioler les mâles que nous sommes s’exposent. Ne voyant personne, je flâne dans les rayons et je me surprends à imaginer ces dessous sur Angélique. Cette vision est très agréable. J’entends un grondement sourd qui vient de l’entrée. Je m’en rapproche. Le reste du magasin est plongé dans le noir et le grand volet de l’entrée est abaissé. Bon, puisqu’on m’a dit qu’elle était près des cabines, j’y retourne. Effectivement, elle est là, adossée à une cabine, en tailleur vert. Il n’y a pas à dire mais toutes les couleurs lui vont à merveille, ceci dit sans parti pris. Je n’ai pas déjà pensé ce genre de truc, vendredi ?
Je m’apprête à lui fondre dessus car je suis un grand impulsif quand elle m’arrête :
— Stop ! Je sens bien que vous avez des tas de chose à me dire mais si vous pouviez rester là où vous êtes ! Et posez votre bouquet, il serait dommage de casser d’aussi belles fleurs. Merci pour le geste.
— Bon, je pose les fleurs et je reste là mais j’aimerais être plus près de vous !
— Je n’en doute pas ! Avez-vous apporté ce que je vous avais demandé ?
Je lui montre son sachet qui contient le soutien-gorge que j’aurais bien aimé garder en souvenir.
— Sortez-le, s’il vous plait.
— Pour plaire, il plait !
— Mon soutien-gorge vous plait ?
— C’est surtout ce qu’il soutient qui me plait !
— Pourtant, il n’y a pas grand-chose !
— D’après l’étiquette, c’est un 80C, mais d’après mes mains…
— Vous vous en souvenez ?
— Et comment, depuis mercredi, depuis une semaine, vous me hantez, je vous vois partout, je pense à vous tout le temps. J’ai jamais vécu un pire week-end depuis !
— J’en suis désolé pour vous !
— Vous le pouvez !
Elle avança d’un pas et reprit :
— Prenez mon soutien-gorge…
— C’est fait…
— Et…
— Et ?
Elle fit tomber sa veste, elle était torse nu dessous, ses seins émergèrent en pleine lumière.
— Et venez me le remettre !
Et comment que je voulais lui remettre ! Je crois que ce jour-là, j’ai battu le record olympique ou mondial du 10 mètres. Par contre, plutôt que de couvrir ses deux mignons seins par les deux balconnets, ce sont mes mains qui s’y employèrent tandis que je me plantais devant elle.
— Il me semble pas vous avoir parlé de vos mains !
— Il me semble que mes mains sont plus appropriées !
— Ah oui ?
— À moins que vous ne préférez ma bouche…
Sitôt dit, sitôt fait, je libère un sein pour l’emprisonner aussitôt par ma bouche avide. Elle me laisse faire quelques instants puis me repousse gentiment. Elle se retourne, me présentant son dos :
— J’attends…
Et je m’exécute. Ce jeu du chat et de la souris m’excite. Le soutien-gorge recouvre ses seins mais j’en ai profité pour les soupeser au passage quand je ai refermé l’attache du devant. J’en ai même profité pour me coller sur son dos.
Je pose mes mains sur son ventre légèrement arrondi, elle a décidément la peau très douce. Elle pose ses mains sur les miennes comme pour les dissuader d’aller plus haut ou plus bas. Il est évident qu’elle ne peut plus ignorer dans quel état de dureté et de tension est la partie inférieure de mon individu. D’ailleurs, elle se cale posément dessus et amorce un doux mouvement d’oscillation. Si vendredi, j’ai résisté tant bien que mal, je pense que cette fois-ci, c’est mal parti !
Comme son cou m’est offert, je ne vois pas pourquoi je n’irais pas y faire une petite ballade du bout des lèvres. Ma notion de cou est très large puisqu’elle part des bras pour finir à l’oreille mais Angélique se moque bien de mon manque de connaissance terminologique. Elle sera plutôt pour ma connaissance anatomique.
Ma notion du cou est vaste que j’arrive à ses lèvres qu’elle me tend. Nous formons un joli tableau, nos mains sur son ventre, l’un tout contre l’autre, nos lèvres emmêlées et ses fesses qui ondulent contre la bosse proéminente de mon pantalon.
Elle doit sentir qu’elle me met à bout car elle se détache de moi et s’adosse à nouveau sur la cabine de tout à l’heure. Elle incline la tête et me demande tout en me regardant d’un air gourmand :
— Monsieur Carlier, que me trouvez-vous ?
— Tout, je vous trouve tout !
— C’est-à-dire ?
— Si je me lance dans un descriptif de tout ce qui m’attire en vous, non seulement j’en ai pas assez de toute une vie mais je me jette illico sur vous à la moitié de la première phrase !
— Je vous fais tant d’effet que çà ?
— Oui !
Elle me sourit puis détourne la tête pour aller plonger le nez dans un présentoir de body. J’en profite pour m’approcher d’elle. Je viens à l’instant de remarquer qu’elle n’a pas de chaussure. Elle a toujours le nez dans les body. Elle soupira :
— Je vais être franche avec vous : vous me plaisez mais je n’ai pas envie de me lancer pour l’instant dans une relation. J’ai envie de plaire, d’être désirée. Cà tombe bien, vous me plaisez et visiblement, je vous plais.
— Nous sommes d’accord sur ce point !
Cà, c’est très intéressant, je lui plais ! Sans fausse modestie, j’en suis très heureux !
Elle se retourna, nous sommes à un mètre l’un de l’autre. Elle reprit :
— Si nous sommes d’accord, passons donc un accord.
— Et c’est quoi comme… accord ?
— Je vais vous paraître un peu froide…
— Je dirais plutôt que vous me paraissez torride !
— Je vous veux dans mon lit mais pas dans ma vie…
En général, c’est parfois ce que je pense avec certaines de mes conquêtes. J’oscille entre joie puérile puisqu’elle veut de moi et un certain dépit, orgueil masculin mis à mal. Je dois avoir l’air désarçonné. Elle m’adresse un sourire consolateur :
— C’est déjà pas mal, non ?
— Oui, effectivement, on peut dire çà comme çà !.
— Mon divorce est trop récent et mon expérience de la vie à deux est limitée… Il m’a fallu moins de trois mois pour constater que mon mariage était un échec et au moins six mois pour faire le nécessaire. Par la suite, j’ai eu quelques aventures, ci et là, histoire de passer le temps, histoire de voir que je pouvais encore plaire…
Dans la foulé, elle contourne le présentoir des body. Je la suis des yeux.
— En ce qui concerne le fait que vous pouvez plaire, çà, il n’y a pas de problème !
Ayant fait le tour du présentoir, elle se plante devant moi, l’air amusée. Elle met ses mains dans son dos, incline la tête et m’agresse de ses petits seins en forme de poire qui se trouvent à deux doigts de ma chemisette.
— Sans vouloir vous vexer, je sais que je plais. Il serait hypocrite de ma part de nier le fait que certains hommes dans la boîte veulent coucher avec moi. Bah, n’ayons pas peur des mots, ils veulent tout simplement baiser avec moi !
Aye-aye, cette attitude est dangereuse pour moi. Si je raisonne en terme économique, elle sait ce qu’elle vend et peut, de ce fait, être particulièrement exigeante. Mais voilà, je ne crois pas qu’il faille raisonner ainsi. Bon dieu, qu’elle est mignonne ! J’ai une furieuse envie de la prendre dans mes bras pour la protéger de l’univers entier. On reste tranquille ! Je pressens obscurément que nous sommes à un tournant. J’ai intérêt à cogiter correctement car une phrase de travers et je risque de la perdre et çà, je ne le veux pas.
— Vous êtes bien silencieux…
— Pour parler franchement, il vaut mieux ne rien dire plutôt que de sortir une connerie…
Bon, si maintenant, je dévoile le fond de ma pensée. Il n’y a pas à dire, elle a le génie de me ramollir la cervelle. Il faut que je me reprenne. Et puis, tant pis ! Je sens son souffle sur moi. Je continue :
— C’est vous que je veux et je ne veux certainement pas vous perdre !
Dans la foulée, je pose mes mains sur ses hanches, sur sa peau si douce et chaude. Et ce soutien-gorge qui me nargue, à un doigt de ma chemisette !
— Je pense que vous êtes sincère
Je souris mais elle reprend aussitôt :
— Ne vous faites pas trop d’espoirs, c’est selon mes règles du jeu : je vous accepte mais je ne me donne pas…
Toujours est-il que, maintenant, elle est toujours face à moi, que j’ai toujours mes mains qui se font de plus en plus pressantes sur ses hanches et que ce foutu soutien-gorge effleure ma chemisette. Elle continue à me sourire, la tête inclinée. Elle est terriblement désirable ainsi. Elle continue sa phrase :
— Et malgré çà, vous persistez ?
— Vous êtes la meilleure chose qui me soit arrivée et il est hors de question que je vous laisse partir comme çà.
— Vu comment vous me tenez, j’aurais du mal !
— Et maintenant, plus encore !
D’un geste preste, je glisse mes mains sur son dos et je la plaque à moi, tout en visant sa bouche de mes lèvres. Comme je ne suis pas mauvais dans cet exercice (presque vingt ans de pratique, pas tout à fait, bref, au moins quinze ans de pratique), nous nous embrassons avec fièvre tandis que ses seins viennent s’aplatir sur ma chemisette qui ne demandait que çà ! Elle passe ses bras autour de mon cou et m’attire encore plus vers elle. À ce tarif, nous allons finir par fusionner, elle dans moi et moi dans elle. En parlant de moi dans elle, mon machin se manifeste de plus belle, il forme un beau chapiteau et elle doit le constater à travers l’épaisseur de sa jupe.
Il y a une sorte de pouf, de banc rembourré, là pas loin d’un miroir. C’est mieux que rien. Je la soulève de terre et je la porte jusque là. Elle se laisse faire sans quitter mes lèvres. L’instant d’après, je suis assis sur le banc et elle est assise sur mes genoux. Je peux tout à loisir l’embrasser, la peloter et lui faire sentir par-dessous mon impatient machin qui gonfle comme un fou. Une fois de plus, elle se retrouve les seins à l’air, seins que je caresse, que je malaxe puis que j’embrasse. Très vite, j’en viens à les sucer puis les mordiller. Visiblement, elle aime le traitement. Je peux la voir en double exemplaire, grâce au miroir, je découvre ainsi divers détails sur elle, détails attendrissants puisque je ne suis plus objectif avec elle. Je remonte vers sa bouche, constellant mon chemin de baisers appuyés. Avant que je ne lui capture à nouveau les lèvres, elle s’écarte de moi et me dit d’une voie un peu rauque :
— Je… je pense qu’il serait sage d’en rester là aujourd’hui…
— Vous êtes… sure ?
Elle est maintenant debout face à moi. Elle a repris son soutien-gorge en main.
— Je sais que ce n’est pas bien ce que je fais là mais je ne suis pas encore prête et j’aime mes aises et mon confort pour faire l’amour… mais je peux vous donner une petite compensation…
— Une compensation ?
— Vous l’avez bien méritée !
Elle s’accroupit et elle pose sa main sur mon chapiteau qui n’avait pas besoin de çà pour remonter de plus belle. Maintenant, elle cherche du bout des doigts sa forme, glisse, frôle ma braguette. Elle semble se poser la question du « j’y vais, j’y vais pas ». Au point où j’en suis, je décide une bonne fois pour toutes d’y aller dans la joie et la bonne humeur. D’un mouvement rapide et précis (parce qu’il s’agit de mon pantalon, quand même), les boutons de ma braguette se défont, mon pantalon s’entrouvre et je dégage ma verge qui ne demandait que çà. À présent, se dresse sous ses yeux la pleine manifestation évidente de mon désir pour elle. Il n’est pas d’une longueur démesurée ni d’un diamètre phénoménal mais il traduit parfaitement d’une façon ferme ce dont j’ai envie. Elle se décide à le frôler du bout des doigts, j’en trésaille de satisfaction. À ce tarif, je vais finir par tout lâcher en un rien de temps.
Elle s’enhardit puisqu’elle m’a capturé entre ses doigts et commence à me branler tout doucement. Ce n’est peut-être pas très énergique mais efficace. J’ai, malgré tout, le slip qui me gène et j’en profite, sans qu’elle me lâche, pour descendre mon pantalon sur mes genoux. Je tire mon caleçon sur le côté pour mieux dégager mon service 3 pièces. Maintenant que plus rien ne me gêne, je me sens mieux et j’écarte délibérément les jambes pour être encore plus à l’aise. Entre temps, elle a décidé de me tenir à pleine main et continue toujours son lent mouvement de va-et-vient. Comme je suis large ouvert, elle glisse son autre main sous mes testicules et les soupèse puis les malaxe délicatement. Je commence à avoir de plus en plus de mal à me retenir. Elle va finir par tout recevoir en pleine figure si elle continue ainsi ! A moins que ce ne soit çà qu’elle recherche…
— Vous en avez beaucoup en réserve ? Me demande-t-elle, accentuant son double massage.
Je préfère me taire, il faut que je reste concentré. Là, elle s’active pour de bon. Elle sait que je suis à bout et que je vais jaillir. Je lui signale :
— Attention, çà va partir !
— Je sais !
Si elle sait… Là, je ne cherche plus à comprendre, je ferme les yeux et je m’apprête à tout lâcher sans remord et d’en envoyer un max. La tension monte en moi, je sens la vague qui s’approche, qui pulse. Quelque chose de doux entoure alors mon gland. Non, ce n’est pas sa bouche, certainement un vêtement, une lingerie.
— Cà vous a plu ? Me demande-t-elle.
— Vous avez de ces questions ! Lui dis-je dans un souffle, les yeux toujours fermés.
Ce quelque chose m’essuie à présent. Je savoure encore un peu ma jouissance. Il va falloir que j’ouvre les yeux. Elle se lève et se réajuste, agrafant son corsage et remettant sa veste.
— Comme vendredi, j’ai un petit sachet pour vous
— Ah, çà devient rituel…
— En quelque sorte… Mais j’ai quelque chose à écrire !
Elle va dans une cabine, y reste quelques secondes puis revient en me tend un gros sachet tout rose. Un bon présage ?
— Vous n’aviez pas parlé d’un petit sachet ? Lui dis-je
— Je vais vous expliquer comment sortir d’ici. Promettez-moi de me laisser partir sans chercher à me rattraper…
— Je vous le promets.
Elle prends le bouquet de fleurs contre elle et m’indique la sortie de secours, me fait un rapide bisou sur les lèvres et avant de refermer la porte sur elle, elle me dit :
— Il y a un sachet dans le sac et aussi un petit mot. Lisez-le avant de partir et n’oubliez pas de bien refermer derrière vous, claquez bien la porte. À bientôt.
A bientôt : c’est plein de promesses ! J’attends une minute pour ouvrir le sac puis dedans le sachet J’y découvre un petit slip bleu électrique poisseux de sperme, visiblement la chose avec laquelle elle m’a épongé le jet tout à l’heure. Je suis intrigué : me demanderait-elle de venir lui remettre ? Vite, je plonge ma main dans le sac pour y lire un petit message. Il est écrit en 2 parties.
La première est tracée d’une écriture posée :
Jeudi 21h00, Rés. Du Parc appt. B24, venez me le remettre…
Et oui, je n’en avais pas…
Ps: prière de ne pas me contacter d’ici là, merci.
La deuxième est griffonnée à la hâte mais lisible :
Laissez tomber le slip et choisissez dans le magasin ce qu’il vous plaira que j’essaye devant vous…
Ps : TOUT ce qui vous plaira
Ps2 : le magasin ré-ouvre à 10h !
Aucun commentaire pour le moment