Kathryn la chasseuse de fantômes

Avant propos

Cette histoire est entièrement dédiée à Catherine, l’auteur qui écrit dans ce même site. Rien que pour toi, une histoire au passé :) Bien sur, le personnage féminin de Kathryn n’a quasiment aucune ressemblance avec Catherine, sauf éventuellement quelques détails (enfin pas mal, beaucoup…). Relisez les histoire de Catherine et vous comprendrez un peu mieux certaines choses (publicité gratuite pour tes œuvres, Catherine :))
Je remercie au passage Brigitte Bardot et Edith Piaf.

Un petit mot de l’intéressée (Catherine)

J’ai eu la chance de lire ce texte en avant-première. C’est très amusant de voir son propre personnage (car vous vous en doutez, la Catherine auteur n’est peut-être pas aussi jolie que la Catherine présente dans mes textes !) et de se voir vivre ainsi, sous la plume d’un autre.
Mais avant toute chose, je tiens à vous prévenir : méfiez-vous de Patrik… Ce type a du talent !
PS : Je ne me connaissais pas autant d’ancêtres glorieux…

Contre commentaire (Patrik)

Ah, cette détestable marotte qu’a Catherine de se sous-estimer et de me surestimer…


Ne craignant rien ni personne sur sa Harley Davisson, Kathryn von Abtstadt sillonnait l’Europe sous les trépidations de sa machine à la recherche de fantômes à mettre en bouteille.

Elle portait des culottes, des bottes de moto, un blouson de cuir noir avec un grand vampire blanc dans le dos et semait la terreur en passant comme un boulet de canon dans toute la région qu’elle visitait. Armée d’un outillage complexe aux yeux du profane, elle fouillait alors de fond en comble les châteaux et autres sombres masures et capturait, avec une sorte d’aspirateur à géométrie variable avec des tas de diodes clignotantes comme sur un sapin de Noël, tous les spectres, revenants et autres fantômes qui avaient le malheur de croiser sa route. Chaque prise étant enfermée dans une bouteille de cristal en sable de St Valéry, elle revendait au plus offrant ces pauvres ectoplasmes qui venaient enrichir certaines collections particulières et fortunées.

Forte de tout cet argent, Kathryn von Abtstadt vivait bien, très bien et vivait sa passion pour sa moto, que lui importait de mourir les cheveux dans le vent. L’été, altière, vêtue d’un mini riquiqui miniature bikini semi transparent et de sa flamboyante chevelure rouge ondulant autour de son visage et dans le creux de ses reins et, elle s’éclatait à Ibiza ou mieux encore ailleurs, semant la terreur chez toutes les filles des plages en faisant tourner les têtes de tout ce qui porte un caleçon et quelque chose dedans qui grossissait à vue d’œil en la voyant se déhancher sur le sable fin et chaud.
Et je ne vous parlerai pas de sa bouche pulpeuse, de son nez fin, de l’ovale exquis de son visage et enfin de ses yeux émeraude à damner un saint (ce qui était déjà fait d’ailleurs)…

Un beau jour de printemps alors que la sève des arbres remonte et que la nature éclate de jouissance, elle arriva au château maudit de Hautemotte sur Vit (à moins que çà ne soit le contraire), le castel quasi millénaire ou sévissaient les trois frères de cette très ancienne famille noble et armoirée.

Trois frères dont on avait royalement oublié les prénoms d’origine, à cette lointaine époque de croisade pour aller pourfendre de l’infidèle et violer leurs femmes sans oublier de faire main basse sur quelques trésors. Tout çà, histoire d’avoir des souvenirs à raconter aux petits enfants lors des longues veillées au coin de la cheminée de bois ou rôtissait un bœuf entier (il n’y avait pas de télévision à cette lointaine époque arriérée). Donc, disais-je, ces trois frères étaient surtout connus sous les sobriquets de Queutard, Bandard et Foutrard. Chevaliers chrétiens respectueux de l’adage « Croissez et multipliez » et aussi de « Aimez-vous les uns les autres  » et même du « Love and Pisse » (pas encore inventé), ils semaient plus d’enfants illégitimes derrière eux que de sarrasins et de mahométans coupés en deux dans le sens de la hauteur, cheval compris. Bref, ils jouaient plus de l’épée à deux jambes (expression véridique) que de l’épée à deux bras.
Un beau jour, après que leurs épées n’aient par inadvertance coupé en quatre le pacha local (trois épées donc quatre morceaux, logique non ?), les trois frères découvrirent que cet infâme infidèle possédait un harem, ce qui est formellement déconseillé, interdit, prohibé, condamné par les Saintes Ecritures et Saint Paul. Néanmoins, comme ils avaient l’esprit ouvert et la braguette plus encore, ils décidèrent de se lancer dans une étude comparative de la monogamie de l’Europe resplendissante contre la polygamie de l’Orient dégénéré.
Au bout de trois jours et de trois nuits d’orgies totalement délirantes à foutre des chattes glabres, à se vautrer dans des chairs blanches et grassouillettes et autres pratiques orales, histoire de bien se faire entendre, les trois frères tombèrent, les bras en croix, sur le sol carrelé, les couilles définitivement vidées et taries.
Ils sombrèrent alors dans une profonde mélancolie, la bite molle et raplaplate, la vue d’une donzelle ne procurant même plus cet émerveillement de la trique masculine au petit matin dans le soleil levant. N’étant plus d’aucune utilité, ils furent rapatriés en chemin inverse, tout en évitant soigneusement les villes où les attendaient leur progéniture blondinette aux yeux bleus et les ventres ronds des séduites abandonnées. Sitôt furent-ils alités dans le château qu’ils moururent de dépit, leur tendre cousine (très très polissonne) n’arrivant même pas à obtenir un commencement de frémissent de tressaillement de soupçon de bandaison.
Depuis, ils hantèrent le château à la recherche d’une donzelle qui redresserait leur situation en berne afin qu’ils entrent dans le paradis des preux chevaliers, la verge haute.

Ce fut à la tombée de la nuit que Kathryn von Abtstadt arriva au château maudit de Hautemotte sur Vit (à moins que çà ne soit le contraire, mais je crois l’avoir déjà dit). Comme elle avait appris le plan par cœur, elle se dirigea directement vers les souterrains, les sombres voûtes du sous-sol à la traque des fantômes qu’elle mettrait en bouteille pour la plus grande satisfaction de son compte en banque. D’ailleurs (,) son banquier en était à sa quatrième demande en mariage, l’attrait de ses appâts équivalait largement celui du nombre de zéro de son pactole. Altière, ses cheveux roux libérés de son casque, elle promenait son allure de lolita malgré sa trentaine annoncée. Elle déposa à l’entrée du château dans les mains tremblantes d’un veilleur de nuit médusé son blouson de cuir noir avec un vampire blanc dans le dos, ôta ses bottes et toute vêtue de noir dans une combinaison de cuir noire qui moulait son splendide corps, elle chaussa des talons très aiguilles très tendance sado-maso (comme c’est moi l’auteur, je lui fait (fais) mettre les chaussures que je veux, même si çà n’est pas pratique pour visiter des catacombes !). Le rougeaud veilleur de nuit faillit en avaler son extrait de baptême sur cette vision aphrodisiaque (vous voyez qu’il n’y a pas que moi !). Elle accrocha à sa ceinture divers objets puis prit en main son aspirateur qui ressemblait quand même à une sorte de double godemiché, modèle géant.

Ce fut son magnifique et rebondi petit cul luisant de cuir noir sous la faible lueur ambiante que le veilleur de nuit congestionné vit disparaître dans les sombres ténèbres où la peur pathétique des vivants se confondait avec les ténébreux remords des morts-vivants (c’est çà le style !).

Ses talons très aiguilles clinquant sur le sol dallé, elle s’avançait altière, ses seins pointus en avant, son corps moulé de cuir noir, ne laissant rien négliger de ses somptuosités anatomiques. On pouvait même distinguer la profondeur de son nombril, le relief des auréoles et du téton dur les surmontant ainsi que, délice suprême, sa fente aux lèvres doucement arrondies.

Ce fut cette vision aphrodisiaque que nos trois frères fantômes virent survenir devant eux. Et pour la première fois depuis moult siècles, les trois dards des trois frères se présentèrent simultanément au garde à vous. Ravis, émerveillés, stupéfaits (enfin des tas d’autres adjectifs du même style), les trois frères contemplèrent avec une joie non dissimulée leur état naturel de trique bandante enfin retrouvée. À peine eurent-ils le plaisir d’admirer leur autosatisfaction verticalement orientée vers le haut qu’ils décidèrent de tester sur le champ sur cette agréable personne à la rousse chevelure et au corps si joliment de cuir noir et de hauts talons très aiguilles (vous avez retenu son habillement ? Plus besoin que j’insiste ?). C’est dard en avant comme les preux chevaliers qu’ils étaient qu’ils se pointèrent (je sais, c’est facile) sur leur ravissante proie qui les attendait d’un pied ferme (à talon aiguille, j’y tiens) avec en main un gros double godemiché. Tout au moins, c’est ce qu’ils croyaient. Et ils crurent mal…

Notre chasseuse, qui n’en était pas à sa première bouteille remplie (en général, on les vide plutôt), actionna son soi-disant double godemiché dont les deux tiges membrées et veinées s’agitèrent comme sous l’effet d’une branlette infernale. Notre premier fantôme se fit aspirer en un clin d’œil et finit sa course dans une première bouteille. Le deuxième ne comprit pas d’avantage ce qui lui arriva. Le dernier et troisième eut bien un sursaut de révolte face à ce traitement indigne d’une personne de qualité comme lui mais finit son commencement de fuite dans la dernière bouteille.

L’instant d’après, Kathryn admirait les trois fantômes comprimés dans leur petite bouteille, un sourire ravageur et plein de promesse de gros sous au coin des lèvres.

— Et bien, mes petits chéris, il est temps de me rapporter tout plein de gros billets !

Elle commit une lourde erreur en attachant les bouteilles à sa ceinture, par-devant. En effet, Queutard, Bandard et surtout Foutrard se retrouvèrent avec un panoramique d’enfer sur le moulage somptueux d’une chatte à la fente goûteuse sous leurs nez, séparés par deux millimètres de verre au maximum. L’effet de ce sexe pêchu, de cet abricot voluptueux sur leur ectoplasmatiques (ce n’est pas dans le dico mais çà me plait) anatomies fut prodigieux et miraculeux : les trois bouteilles se cassèrent sous la tension de leurs sexe (s) devenus des mandrins d’acier et au milieu d’éclairs cinglants et de nuées rougeâtres (mettre la musique « Ainsi parlait Zoroastre » de Wagner. Vous pouvez aussi utiliser la « Chevauchée des Walkyries »), les trois frères se transformèrent en trois hommes nus d’une virilité à rendre dépressif un étalon (le cheval) en rut. Sous l’impact, Kathryn s’en retrouva le cul au sol. Elle dévisageait, ahurie, ces trois hommes bien concrets qui agitaient fébrilement leur bite dantesque sous son nez pointu.

— Elle est mignonne, la gueuse ! Dit l’un d’eux.

Fouettée par l’injure, son sang bleu insulté, Kathryn von Abtstadt se redressa d’un coup (ce qui avec les talons aiguilles qu’elle portait n’était pas un mince exploit), droite et altière :

— Moi, une gueuse, moi qui descend en ligne droite et indirecte de je ne sais combien de fois de Carolus Magnus (Charlemagne) et d’une branche cadette de Clodovech Hludovicus (Clovis, faut bien étaler sa science de temps à autre) ! Moi dont les ancêtres partaient en croisade se tailler des royaumes à leur démesure tandis que vous poursuiviez les gueuses de vos assiduités ?

Furieuse de déchoir si bas, elle martelait le sol de ses talons aiguilles à la pointe métallique, creusant la dalle, qui ne lui avait rien fait, dans un crissement crispant. Les trois ex-fantômes n’en menaient pas large devant cette furie aux cheveux de feu et aux yeux émeraude qui lançaient des éclairs à foudroyer sur place en cendre n’importe quel vivant (mais rien à craindre ici, les 3 frères sont déjà morts depuis longtemps). Ils s’étaient réfugiés dans un coin et attendaient vaillamment que l’orage passe mais n’en appréciaient pas moins la beauté colérique de la chasseuse, tout téton pointé en avant, moulée dans sa combinaison de cuir qui la magnifiait plus encore.

— Moi dont les ancêtres furent tous des électeurs du Saint Empire Romain Germanique, moi dont les ancêtres furent… (je coupe le son car il y en a au moins pour dix minutes de généalogie et je pense que vous n’êtes pas venus pour qu’on vous déroule une liste impressionnante d’aïeuls au sang bleu de chez bleu).

Lancée dans son dithyrambique et élogieux discours sur sa prestigieuse lignée aristocratique, elle ne vit pas que les trois frères, le membre viril en pleine expansion (comme le marché des téléphones portables en début 2000), longeaient doucement les murs afin de l’encercler méthodiquement. Bientôt, elle vit un ex-fantôme disparaître de son champ de vision mais n’en tint pas compte, trop occupée à énumérer les quelques 43 générations qui la séparaient de Carolus Magnus, l’empereur à la barbe fleurie, celui qui « inventa » l’école. À bout de salive, elle se tut, respirant de façon hachée. C’est alors qu’elle entendit :

— Et bien, Gente Dame de fort belle lignée, nous sommes fort aise d’avoir compagnie d’une si doulce (oui, avec un L) et délicieuse créature.
— Quand même ! S’exclama-t-elle, les mains sur les hanches.
— Oncque Dame ne fut si… attractive comme pomme au Paradis !
— C’est… gentil…
— Nous ne pouvons que constater vos charnelles délices (féminin au pluriel, si si, d’ailleurs les délices ne sont que féminins : seins, fesses, chatte…).

De son côté, calmée, Kathryn constatait, avec un certain intérêt, la convoitise certaine (pas le même sens ci-devant et ci-après) qu’elle exerçait sur ses encadrants. De plus, çà faisait un certain temps que certaines personnes ne lui avaient pas manifesté un certain intérêt… Et comme l’occasion fait le larron, et comme ce n’est pas tous les jours qu’on a face à soi trois charmants jeunes hommes dans la force de l’âge (quoique un peu dépassé de quelques siècles) qui, de surcroît, n’ont pas honoré de femmes depuis un plus que certain temps (promis, j’arrête), elle se dit :

— Pourquoi pas…

Et puis, il faut bien que j’y arrive à cette scène. Vous n’avez pas lu 2000 mots jusque ici pour repartir les mains vides (oh, pardon !).

Alors, sa ceinture chutant au sol, Kathryn offrit son plus beau sourire, attrapant la tirette de la longue fermeture éclair qui barrait son justaucorps de cuir moulant. Et devant les yeux écarquillés et luisants des convoiteurs de sa tendre chair, sa peau blanche dénudée se dévoila, en total contraste avec son sombre habit. À la grande satisfaction des trois ex-fantômes, la base de ses seins laiteux apparut sous la lueur vacillante puis la cuvette arrondie de son nombril. Les yeux béants, ils contemplèrent ensuite la lente découverte d’un ventre légèrement courbe puis d’un pubis bombé, vision prometteuse d’un antre chaud et douillet dans lequel ils désiraient ardemment s’enfouir.
Elle arrêta la tirette de la fermeture à la limite de sa fente, les faisant baver de convoitise mais alors qu’ils amorçaient un mouvement vers elle, elle glissa ses doigts dans l’ouverture de sa combinaison de cuir moulant au niveau de son ventre albe. Le regard voilé, elle fit glisser ses mains vers le haut, à la rencontre de ses seins, qu’elle soupesa sous le regard baveux des hommes en total émoi. Ils se crispèrent encore plus, leurs mains s’agitant frénétiquement quand elle ripa ses doigts le long des chairs tendres de ses seins, titillant ses pointes érigées.

Les voûtes des souterrains résonnèrent de leurs hurlements de loups en rut quand elle dévoila, coquine, la rondeur parfaite de sa blanche épaule. Les hurlements de convoitise doublèrent quand la deuxième épaule se découvrit à son tour. La queue dressée au fond vers les voûtes, les trois frères tournaient comme des petits chiens jappant autour de leur maîtresse adorée, laquelle s’effeuillait toujours avec lenteur et grâce, ses auréoles à la limite de voir le jour. Ses adorables seins se révélèrent dans leur splendeur au milieu des râles de concupiscence qui vibrèrent dans la moiteur de l’air surchauffé par tant de désir incandescent.

Tout alla alors plus vite: La bave aux lèvres, la langue pendante, ils admirèrent un ventre légèrement rond centré d’un mignon nombril, le nouveau centre du monde. Puis des hanches rondes se découpèrent dans le cuir noir du vêtement qui sombrait vers le sol dallé. Elle pivota sur elle-même afin de leur dévoiler un mignon et remuant petit cul magnifique qui n’attendait qu’eux, deux fesses galbées que convoitaient leurs mains avides, un magnifique sillon plein de promesses interdites. De longues jambes fines s’offrirent à leurs regards embrasés puis elle pivota à nouveau, se présentant à leurs convoitises de face et ils purent avoir sous les yeux le spectacle admirable d’une vulve bombée à la fente délicate, aux lèvres charnues et attirantes en diable. Fascinés par cette chatte presque totalement épilée, cette petite touffe au fin duvet incandescent qui encadrait un clitoris qui n’attendait que leurs caresses effervescentes, ils ne comprirent pas comment elle se retrouva totalement nue sans enlever ses chaussures, le vêtement de cuir noir gisant au sol comme une seconde peau abandonnée (moi non plus d’ailleurs).

Uniquement vêtue de ses talons très aiguilles clinquant sur le sol dallé, elle s’avança altière, ses seins pointus en avant, son magnifique corps svelte, ondulant ne laissant rien négliger de ses somptuosités anatomiques. Ils matèrent la profondeur de son nombril, le relief des auréoles et du téton dur les surmontant ainsi que, délice suprême, sa fente aux lèvres doucement arrondies…

L’instant d’après, elle fut encadrée par ces trois beaux spécimens de mâle moyenâgeux, la douce chaleur de leurs queues sur sa peau satinée. Les yeux grands ouverts, la bouche gourmande, elle s’extasiait (un peu faussement mais pour avoir de bons résultats avec les mecs, il suffit de leur faire croire qu’ils sont géniaux, divins et j’en passe), elle s’extasiait, disais-je, sur leur miraculeuse virilité, tellement que même les siècles à venir ne pourraient rivaliser en sublimités pareilles ! Comme ils n’avaient pas plus d’esprit qu’un dé à coudre, ils s’enorgueillirent, bombant le torse, mais en sexe, on ne demande pas aux hommes d’avoir inventé la poudre mais bien de savoir s’en servir… Et il faut reconnaître que malgré un encéphale des plus réduits (c’était une joyeuse époque où la connaissance de la table de multiplications vous vouait à l’admiration des foules en délire au pied de votre bûcher pour sorcellerie), ils savaient parfaitement emmener une femme au septième ciel et même beaucoup plus loin. Il est simplement regrettable qu’un tel savoir instinctif n’ait été consigné nulle part. Mais il est vrai qu’on voyait mal les moines copistes transmettre ce genre de savoir… Tant pis pour les futures générations.
Néanmoins, un tel savoir n’allait pas être perdu pour tout le monde et Kathryn en mouillait d’avance. Elle se posait la délicate question de savoir par lequel commencer quand ses trois amants en puissance (dans les deux sens du terme) décidèrent pour elle.

Se frottant à elle, fougueusement, ils zébrèrent sa peau de fines traces de sperme tant leurs envies étaient pressantes. Elle espéra alors que tout ne se finisse pas trop vite. Elle sentait distinctement les souillures ténues dont ils la maculaient, les empreintes humides et tièdes qui collaient sur sa peau. Elle en recueillit quelques marques du bout des doigts et les posa à ses lèvres comme si elle se les maquillait. Ils la dévisagèrent, les yeux fous.

La faible lumière s’éteignit, le petit groupe se retrouva plongé dans le noir absolu, un noir profond, primal.

Le temps s’écoula alors tout doucement en un filet de brume. Il se déliait lentement pour Kathryn. Puis un effleurement survint, une sensation de chaleur sur sa cheville, à l’orée de la sangle de sa chaussure, un frôlement qui remontait délicatement jusqu’en haut de ses cuisses galbées. Un autre souffle partit du creux de ses reins pour aller se noyer dans ses mèches. Une effluve fit alors le tour de sa fine taille puis glissa sur ses fesses rebondies. Oscillante, Kathryn guettait les moindres frôlements qui surfaient délicatement sur sa peau hérissée de désir. Cette douce chaleur englobait à présent ses seins, leurs plis de base, leurs volumes, leurs auréoles et leurs pointes tendues pour s’évanouir prestement puis revenir en une douce caresse tiède. Un sentiment d’irréalité enveloppa la chasseuse qui s’abandonna.

Frissonnante, elle sentait le sperme qui la souillait sécher sur sa peau pendant que les frôlements s’accentuaient autour d’elle, devenant de plus en plus libidineux. Elle ondulait parmi les caresses, les souillures qui continuaient à la maculer. Son excitation augmentait comme une vague lointaine, enveloppée par trois êtres redevenus immatériels mais terriblement présents. Une onde caressante s’approcha de sa chatte détrempée, elle écarta les jambes et la ressentit à l’orée de sa fente mouillée.

Puis tout cessa, la laissant interdite et frustrée…

Une première main aux doigts avides se posa sur son ventre rond et zébré de sperme presque sec, une autre épousa le creux de ses reins, d’autres capturèrent ses mains, les englobant parfaitement. Une autre se cala sur une de ses fesses rebondies tandis que la dernière se posa sur sa cuisse et remontait vers son sexe qui se transformait en fontaine sous ces caresses électrisantes. Tout doucement, Kathryn plia des genoux, s’enfonçant, se noyant dans la masse des trois corps qui l’entouraient. Quand elle fut totalement agenouillée, un sexe vint flotter sur ses lèvres. Sa bouche s’ouvrit doucement, baisant délicatement le méat humide puis enrobant le gland chaud. Elle glissa le long de la tige, à la recherche de sa longueur, à la découverte des veines puissantes qui enserraient ce sexe puissant, rien que pour elle. Le traitement de faveur qu’elle lui fit subir en le suçant, le caressant, l’aspirant eut vite raison de la résistance de cette queue frémissante. La jouissance survint et fut accueille (accueillie) dans sa bouche, la tapissant d’une substance chaude et poisseuse.

Les caresses s’éloignèrent, le silence se fit plus présent, la sensation d’être isolée, seule, se fit obsédante, elle se concentra alors uniquement sur cette queue qui mollissait dans sa bouche.

Puis les mains revinrent, précises, exigeantes dans un tourbillon de caresses tandis qu’elle délaissait le sexe mou hors de ses lèvres. Ses seins furent capturés, baisés, titillés, mordus. Ses fesses agrippées, baisotées, agacées, mordillées. Des doigts s’insinuèrent partout, entre ses lèvres, dans ses sillons, dans sa fente pêchue, des lèvres la couvrirent de doux baisers et de cruelles morsures, son corps convoité, ballotté entre les trois corps, perdant toute notion, tout repère.

Tout ne fut que tourbillon, un sexe s’aventurant dans sa chatte avide, un autre replongeant dans sa bouche, des langues la léchant sur tout le corps, des mains sur elle, en elle. Puis vint le moment où elle se sentit entreprise posément par une langue tournoyante autour de sa rondelle, que des doigts s’insinuèrent par son fin conduit tandis que sa chatte remplie était comblée par un sexe puissant et ardent, la langue caressant un autre fiché dans sa bouche chaude. Délicatement, les deux queues se retirèrent d’elle, la laissant lésée. Ce fut alors que les trois dards se positionnèrent à ses trois entrées et que dans une lenteur infernale et exaspérante, ils plongèrent en elle, la comblant au plus profond dans un tourbillon de senteurs, de saveurs et d’impressions exacerbées. Elle perdit pied dans un océan de cris de plaisir, de sensations voluptueuses, de douleurs fines et sourdes, de sperme qui la submergèrent, l’enroulant dans les chairs torrides qui la cernaient, comme une vague puissante et bruissante.

Elle vécut d’autres délires, d’autres caresses interdites, d’autres pénétrations incroyables, deux, trois pieux pénétrant en elle au même endroit dans une gerbe de sens, de désir et (de) plaisir. Elle vécut tout ce qu’on peut vivre, toutes les combinaisons imaginables, même celles qui n’existent que dans les fantasmes d’esprits en délire ou en déroute.

Quand le petit jour revint, illuminant de ses faibles lueurs les voûtes, après tant d’efforts, tant d’égarements, tant de fougues exacerbées, le résultat ne se fit pas attendre, les trois frères se métamorphosèrent à nouveau en trois esprits complètement raplapla, vidés de toute substance, des ectoplasmes en somme, avec du vide à l’intérieur (comme un politicien). Bien que totalement béate, ruisselante de sueur, de foutre et autre liquide, comblée par tant de fougue sexuelle, Kathryn comprit vite le parti qu’elle pouvait en tirer, les tenants et les aboutissants de la scène dont elle avait été témoin et tendant une main vers l’aspirateur qui ressemblait toujours à un double godemiché qui a beaucoup servi, elle se fit un plaisir de capturer les nuées translucides qui ne lui opposèrent aucune résistance, étant donné qu’elles étaient hors circuit pour un certain temps.
Cette fois-ci, elle s’empressa d’enfermer les trois bouteilles dans une boite étanche afin de ne pas les exciter comme ce fut le cas plus tôt.

En est-ce fini pour nos trois frères ?
Finiront-ils leurs vies ectoplasmatiques (je sais, j’aime bien ce mot) dans la sinistre pénombre d’une bibliothèque de collectionneur ?
Kathryn touchera-t-elle beaucoup de sous et ira-t-elle s’exhiber en mini riquiqui miniature bikini semi transparent sur les plages ensoleillées ?

Non, non !
Enfin tout au moins pour nos trois fantômes…
Kathryn continua longtemps sur les plages à faire tacher les slips des mâles qui avaient le bonheur de croiser ses jambes et son mini ultra riquiqui petit bikini et qui s’oubliaient joyeusement devant un tel spectacle, au grand dam de leur dame (c’est bien dit, non ?).

Non, non ! Ils finirent dans le tiroir du chevet du grand lit de la belle Kathryn et quand elle en avait envie (et elle avait souvent envie), elle sortait les fioles et commençait un strip-tease à faire dresser les cheveux d’un chauve et c’était reparti, une fois de plus, pour une nuit démentielle avec trois forts et beaux gaillards qui la comblaient jusqu’à l’aurore et même plus loin…

Ce n’est pas beau la vie, surtout quand on est jeune, belle et riche ?

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