Chantal
La pluie tombe, diluvienne, la visibilité est ultra réduite. Crispée sur mon volant, j’ai presque le nez sur le pare-brise, essayant de distinguer ce que je peux de la route. Enfin, j’aperçois une lueur au loin, c’est sûrement l’endroit où mon patron m’a demandé de me rendre. On n’a pas idée d’habiter un trou perdu pareil ! Il est vrai que j’ai toujours vécu sur Paris et sa banlieue mais franchement, ici, c’est la zone. J’ai bien roulé pendant 10 kilomètres sans voir une seule maison et pourtant, on est en bord de mer.
— Il va falloir que je me décide à y aller !
Arrivée à bon port, je viens de klaxonner et la porte d’entrée s’est ouverte. À toute vitesse, j’ouvre la portière, la claque sans soin et me rue vers la lumière. La pluie tombe drue et il y a au moins 30 mètres à franchir. Manque de chance, mis à part une petite veste, Je n’ai pas grand-chose sur moi pour me protéger ! Il faisait si beau, cent kilomètres plus au nord vers Calais !
Je me précipite dans la maison, bouscule la porte et manque de me casser la figure sur le carrelage. Deux bras vigoureux me retiennent de justesse, mon nez s’aplatissant sur un gros pull moelleux. J’en deviens rouge de confusion. Je me redresse brusquement mais avec des talons assez hauts perchés, l’opération est risquée et je me rattrape au portemanteau.
— Vous pouvez me le refaire ? Demande une voix grave d’homme.
— Pas question ! Que je siffle entre mes dents, le nez dans un blouson.
Je m’apprête à remettre en place ce douteux personnage par quelques paroles bien senties quand je tombe nez à nez avec un homme de haute stature, larges épaules, aux traits coupés à la serpe, barbe courte et bien taillée, un large sourire chaleureux sous des yeux d’un bleu profond : une sorte de viking de presque 2 mètres égaré en baie de Somme. Du coup, j’en perds mon latin et bafouille :
— Chantal… Chantal Mazurie…
— J’ai cru comprendre : c’est Tonton Olivier qui vous envoie.
Olivier ? Quel Olivier ? Soudain, je réalise qu’il s’agit de mon patron. Tonton ? C’est le neveu qui est en face de moi mais ils n’ont rien en commun
!
— Vous êtes bien Stéphane Desfontaines ?
Devant ma mine perplexe, le viking précise alors :
— Oui, Olivier est le mari de la sœur de mon père qui s’est marié avec une Norvégienne, j’ai tout hérité de ma mère et pas grand-chose de mon paternel !
— Oui, çà se voit !
— Bon, vous n’allez pas rester là, toute mouillée ! Vous avez de quoi vous changer ?
— Non, rien ! J’étais partie ce matin à 6 heures de Paris et au pire, mon retour était pour 19 ou 20 heures.
— Ok, je vois… Suivez-moi !
Il ferme la porte et s’enfonce dans la maison. Je le suis docilement, tout en ne pouvant pas m’empêcher de fixer son large dos et ses fesses qui remuent agréablement. Je secoue la tête, me disant que ce n’est pas le moment de songer à çà ! Nous traversons en partie une vaste salle à manger aux murs et plafond rustiques mais aux meubles très modernes. Nous arrivons ensuite tous les deux dans une vaste salle de bain, un mur est tapissé de panneaux coulissants. Stéphane désigne la douche et la baignoire puis les panneaux en disant :
— Vous avez ce qu’il faut pour vous réchauffer. Prenez une douche ou un bain, les sels et mousses sont sur le côté. Pour les habits, choisissez dans les étagères derrière les panneaux. Je n’ai pas de vêtement féminin puisque je n’en mets pas mais il y aura bien quelque chose qui vous ira.
— Merci mais ce n’est pas la peine, je ne fais que passer ! Dis-je précipitamment.
— Ne vous faites pas d’illusion, çà va tomber comme çà durant toute la soirée et il n’est que 16 heures !
— Quoi ? Vous êtes sûr ?
— Ils viennent de le dire à la météo marine. Et c’est du fiable pour les pêcheurs. Pas comme à la télé ! Ne discutez pas, prenez votre temps. Ah oui, il y a un verrou à la porte de la salle de bain.
Et il sort, me laissant plantée là. Comme je suis dégoulinante, je décide de me changer.
Stéphane
Je ne sais pas ce qui m’a pris de vouloir la garder ici. En réalité, je n’ai rien écouté à la radio mais de la voir débarquer chez moi tel un pauvre petit chat mouillé m’a rendu chose. Elle ne paye pas de mine avec ses cheveux collés sur le fond, son maquillage en déroute mais elle est… je ne sais quoi. Et puis, elle n’est pas mal foutue, on dirait une liane souple et gracieuse. Oui, c’est une bonne image. Je jette un coup d’œil sur le mur comme si je pouvais voir à travers. Je décide de préparer un chocolat chaud, tant pis si elle n’aime pas. De toute façon, je n’ai plus de café à la maison et le thé qu’il me reste n’est pas fameux. Je ne l’ai pas beaucoup vue mais je suis capable de la décrire comme si çà faisait 10 ans que je la côtoyais. Elle fait presque 1m70 et doit peser 55 kg toute mouillée, ce qui est le cas. Un petit visage ovale, des yeux couleur noisette en amande, un petit nez rond et une lèvre supérieure fine et l’autre plus charnue. Mouillée, sa chevelure semble châtain très clair et frôle ses épaules. Ses pommettes sont marquées, comme pour une slave. D’ailleurs, si je ne m’abuse son nom de famille m’évoque une région du côté de la Pologne, la Mazurie.
Mazurie, Mazurie… Je cherche dans le dico qui me confirme ce que je pensais : une région de l’ancienne Prusse devenue polonaise. Il me reste de bons souvenirs géographiques. Il faut dire que j’ai un peu vécu en Allemagne, c’est là-bas que j’ai dû en entendre parler.
Quel âge a-t-elle ? 25, 26, 27 ans ? Comme moi, quoi. Pas mariée en tout cas, je n’ai rien vu sur ses doigts mais çà ne veut rien dire. Pourquoi ce genre de détail me préoccupe. Je ne l’ai jamais vue. Elle vient tout juste de débarquer chez moi, elle manque de se casser la figure et voilà qu’elle occupe mes pensées. Je dois être trop seul ces derniers temps. Non, à peine 10 jours, le temps de plancher sur cette étude architecturale qu’elle est venue chercher pour mon oncle. Tabarnak, que j’aimerais être une serviette ou un gant de toilette actuellement ! J’ai quelques restes de ma jeunesse passée au Québec…
Chantal
Je me déshabille pendant que la douche fonctionne. Ayant soigneusement disposé mes affaires sur un séchoir et ma lingerie sur le radiateur. Je m’engouffre dans la cabine. Aaah ! Cà fait du bien, c’est voluptueux ! Il ne se refuse rien, mon viking : une douche à jets ! J’essaye de comprendre commet ce truc fonctionne, il y a plein de boutons partout et c’est écrit en allemand. C’est vieux tout çà (pas la douche, mon allemand !), je traduis tant bien que mal et je réussis à faire fonctionner le tout. Waouh, c’est bien foutu, son truc et c’est drôlement efficace ! Une multitude de fins jets me massent le corps, c’est génial, il faudra que je m’en installe un pareil si çà ne coûte pas trop cher, ce que je doute. Oh là, çà me caresse sur tout le corps, c’est juste chaud comme il faut, je suis bien. Et paf, devant mes yeux, l’image de Stéphane ! Pourquoi ? Je pose ma main sur mon sein, les jets continuent de me caresser. Machinalement, je joue avec mon téton ruisselant, la mousse me dégouline entre les seins, glisse lentement sur mon ventre. Je ferme les yeux, son visage souriant est toujours là. La mousse descend mon ventre et s’en va se perdre entre mes jambes. Instinctivement, j’essaye de la chasser et mes doigts effleurent ma chatte. Dans la tiédeur de la cabine, sous les effluves, je me sens bien, planante. Je me caresse délicatement le sein, contourne ses reliefs, soupèse son volume tandis que mes doigts s’enfouissent dans la toison humide de mon sexe qui commence à me brûler. Son visage sur mes paupières fermées, des flashs de son corps dénudé dans mon esprit, je me masturbe comme une petite folle dans la moiteur de la douche. L’eau ruisselle partout sur mon corps, s’insinue partout, les jets me massent, pétrissent ma peau. Haletante, en essayant de faire le moins de bruit possible, je presse mon sein, le palpe, le désire, mes doigts s’activant à l’orée de mon bouton rosé, l’excitant à fond. Un dernier flash de son corps puissant me bouscule et ma jouissance explose, m’emporte ailleurs. Pantelante, je m’affaisse, laissant l’eau ruisseler sur moi.
Stéphane
Le chocolat est prêt, il ne reste plus qu’elle. Je l’entends qui s’active. Je suis curieux de savoir ce qu’elle a bien pu trouver à se mettre ! Ah, la porte s’ouvre, il va falloir que j’aille à sa rencontre, plateau en main. Nous nous rencontrons dans la salle à manger, elle regarde le décor et observe le contenu des étagères. Elle a revêtu un trop large T-shirt noir qui lui descend aux genoux et dans lequel elle flotte. Elle s’est aussi trouvée une ceinture de la même couleur qui entoure deux fois sa taille menue. Je lui désigne un fauteuil tout en posant le plateau et ses deux bols sur une table basse.
— J’ai supposé que vous auriez aimé boire quelque chose de chaud. Mais je n’ai plus de café ni de thé, donc c’est du chocolat.
— C’est très bien ainsi.
Et elle me lance un large sourire qui me remue. Ou bien cette fille s’en va pour ma tranquillité d’esprit, ou elle reste mais je ne réponds plus de rien. Sa chevelure qui sèche commence à onduler, et des reflets blonds cendrés apparaissent. Elle a vraiment un petit côté slave. Je distingue mieux son visage ovale aux yeux noisette en forme d’amande. Son petit nez est un peu moins rond que je ne le croyais. Sa bouche est attirante avec sa lèvre supérieure ciselée et sa lèvre inférieure plus dodue. Sans un mot, nous buvons notre chocolat mais souvent, nos regards se croisent par-dessus les bols. Elle s’immobilise même un moment, bol en bouche, me regardant fixement. Troublé, je ne sais plus ce qu’il faut en penser. Nous reposons en même temps nos bols, dans un silence gêné. Mon esprit turbine à fond pour essayer de trouver un sujet de conversation autre que le temps qu’il fait dehors ou son travail. À chaque fois que j’essaye d’ouvrir la bouche, elle s’apprête à parler aussi et du coup, pas un son ne sort…
Lèvres, elle a une trace de chocolat au coin des lèvres. J’essaye de lui dire mais mécaniquement, poussé par je ne sais quoi, je me lève pour me rapprocher d’elle. Je plie un genou sur le côté de son fauteuil, mon visage à sa hauteur et j’essuie du bout des doigts la marque chocolatée. Je ressens comme une mini décharge électrique à son contact, nos regards se croisent, mes doigts glissent délicatement sur ses lèvres entrouvertes. Elle frémit mais ne bouge pas, se contentant de me regarder fixement. Mes doigts parcourent en détail le bas de son visage tandis que ma bouche s’approche. Ma main caresse à présent sa joue, je sens son souffle sur ma peau, elle ferme les yeux. Frissonnant, je pose alors mes lèvres sur les siennes que je capture en un doux baiser. Je n’ai jamais ressenti un tel besoin d’être doux avec une femme.
Chantal
Mon dieu, je n’y crois pas, je ne résiste même pas ! Je me laisse aller à ce doux baiser, à sa main sur ma joue. Ce type me fait fondre, il me prive de tous mes moyens ! Adolescente, je me moquais des héroïnes de Barbara Cartland et finalement, je ne vaux pas mieux qu’elles. C’est désespérant mais terriblement troublant, çà me remue tellement au plus profond que j’en ferais même pipi dans ma culotte : pire qu’une midinette ! Oh non, il m’embrasse dans le cou à présent ! Comment je fais pour résister s’il… Ouh, qu’il sait bien s’y prendre, çà me donne des frissons partout. Il glisse sur mon épaule, il me la dénude, mine de rien. C’est vrai qu’avec ce T-shirt trop large, c’est facile. Eh, il va s’apercevoir que je n’ai pas mis de soutif ! Aie, il le sait déjà ! Je dois à tout prix le…Hmmmm, qu’il sait bien embrasser, cet animal ! Des comme çà, j’en veux treize à la douzaine, au matin, à midi et surtout au soir ! Ah le vache ! Il me pelote un sein maintenant, il n’est pas gêné, je ne lui ai pas donné la permission que monsieur se sert ! Je me répète peut-être mais il sait s’y faire, cet animal. Oh et puis flûte, pour une fois que je tombe sur un type qui ne me saute pas au cul en moins d’une minute ! Je me colle à lui de tout ce que je peux, sa main a complètement capturé mon sein qu’il pétrit délicatement, vu les mains qu’il a, il n’a aucun mal à m’envelopper un nichon de sa paluche…Eeeeh ! Il me fait quoi, là ?
Stéphane
Comme un fétu de paille, je la soulève dans mes bras. Elle ne pèse vraiment pas lourd, 50 kg peut-être. Ma bouche toujours rivée à la sienne, je la dépose le plus délicatement et le plus confortablement sur le canapé où je l’allonge posément, réussissant à caler un coussin sous sa tête. Ses cheveux s’étalent dessus, les reflets cendrés sont de plus en plus visibles. Elle vient de passer ses bras autour de mon cou, une main jouant avec mes mèches. Je refuse de quitter sa bouche toute sucrée que j’explore avidement. Fiévreusement, ma main se replace sur son sein à la pointe dressée à travers le tissu et je tente de découvrir sa forme, ses reliefs, sa volupté. Puis ma bouche quitte ses lèvres pour m’en aller glisser le long de son cou et bientôt, je descends lentement dans le décolleté profond jusqu’à ce que j’arrive à l’orée de ses seins. Glissant ma langue sous le tissu, je remonte le doux monticule de la naissance de son sein gauche, à la recherche d’une auréole dissimulée et de sa pointe.
— Attends… me dit-elle d’une voix toute menue.
Intrigué, j’attends. Son bras quitte mon cou pour s’enfouir dans la vaste manche du T-shirt. L’instant d’après, il ressurgit du décolleté, dénudant son épaule gauche et dévoilant à ma convoitise un mignon sein à l’auréole légèrement foncée et au téton tendu. Avidement, mes lèvres se ruent sur cette chair offerte que je couvre de baisers torrides, jouant du bout de la langue avec la pointe érigée. Elle pousse de légers gémissements qui attisent plus encore ma convoitise. De plus en plus avide, je mordille ce doux mont dénudé, apaisant tout de suite mes morsures par de doux baisers. Ses doigts dans mes cheveux, elle me guide vers les contrées que je dois explorer lentement et passionnément.
Je décide de reprendre l’initiative. Mes lèvres délaissant son sein que je couvre d’une main possessive, je caresse de l’autre le bas de ses jambes que j’admire. Ma bouche s’attaque alors à ses mignons orteils que je mordille puis je remonte centimètre par centimètre le long de ses jambes nues, les couvrant de baisers puis m’arrête à ses genoux, à la lisière du T-shirt. Elle pose alors à nouveau sa main dans mes cheveux et m’incite à outrepasser cette frontière, ordre auquel j’obéis sans tarder. Là haut, ma main, toujours sur sa peau veloutée, joue avec son sein que je pétris.
C’est ainsi que je remonte doucement mais sûrement le long de ses cuisses qu’elle écarte imperceptiblement et dont je goûte l’intérieur frais. J’entends sa respiration s’accélérer. Je monte toujours doucement vers le haut de ses jambes, embrassant et caressant la peau délicate que je dévoile petit à petit. Elle respire maintenant de plus en plus fort. D’un coup, je découvre son bosquet, une belle touffe bouclée et assez fournie, offerte entre deux cuisses écartées. Je prends un peu de recul pour l’admirer, y poser mes doigts pour jouer avec ses boucles. Cédant d’un coup à un désir fou, je plonge ma tête entre ses cuisses pour aller étancher ma soif à son sexe déjà humide. Ma langue tournoie dans sa fente mouillée, fente dans laquelle je m’introduis puis ressors, cherchant à en épouser tous les reliefs, à en goûter toutes les saveurs. Je découvre tous ses trésors cachés, ses replis, ses renflements et sa petite tour secrète.
Elle ondule du bassin, épouse ma bouche, gémit doucement son plaisir. Je m’active plus encore, piochant en elle sa cyprine dont j’adore le goût légèrement salé, la déposant au pied de son clitoris que j’agace adroitement par frôlements rapides. Elle se tend, s’arque, un long râle monte de ses lèvres tandis qu’elle s’agite, oscillant la tête de droite à gauche, ses bras zébrant l’air. Un premier petit cri explose dans sa bouche, ma langue plongée en elle ressentant ses contractions de plaisir. D’autres petits cris fusent, ses mouvements désordonnés se ralentissent. Elle plonge alors dans une torpeur, épuisée, essoufflée mais heureuse. Tout en la caressant doucement, je contemple ma belle endormie, attendant qu’elle se réveille afin que nos désirs s’assouvissent encore et encore…
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